Pratique du Coaching et développement

En confrontant interrogations et cadres théoriques, en pratiquant par les entretiens, en analysant cette pratique, théories et pratiques se mettent en perspectives, et se déclinent en outils opérationnels.

Les apports théoriques et l’influence de Carl Rogers ont été déterminants dans ce cheminement. Notamment,  par la conviction que chaque personne a en elle-même les ressources pour avancer et par la posture d’écoute et de bienveillance que le coach assure.

Carl Rogers a de même développé le concept de « vie pleine » avec une ouverture accrue à l’expérience. « L’individu devient plus capable d’être à l’écoute de lui-même, de faire l’expérience de ce qui se passe à l’intérieur de lui-même… Il est libre de vivre ses sentiments subjectivement …libre d’être conscient de l’existence de ses sentiments ». En abandonnant les attitudes de défense, ses réactions sont positives, dynamiques et constructives.

Le « fil conducteur »  de la confiance, aux plans

  • individuel (estime de soi…),
  • de la relation managériale ou équipe (qualité des interactions…)
  • des institutions (entreprise, organisation …)

est apparu promesse de développements théoriques et pratiques.

Nous avons vu, mesuré, la nécessité, l’ampleur des mutations en cours et à venir et les adaptations nécessaires.  Nous mesurons en tant que coach ce qu’elles représentent tant pour l’entreprise que pour l’homme, en problématiques, et terrains d’intervention.

Selon quelles modalités et à quelle fin ?

« Mettre l’homme à sa place au cœur de l’entreprise » peut sembler une déclaration managériale souvent entendue et parfois contredite lorsque les promesses sont confrontées à la « réalité » observée.

Demander l’intervention d’un coach externe, c’est reconnaitre la valeur ajoutée d’une discipline transverse et d’intervenants dont l’éthique et le professionnalisme garantissent une prise en charge éthique et efficace au double bénéfice du coaché et de l’ organisation.

Le coaching en tant que discipline transverse des sciences humaines, saisit la globalité des dimensions à prendre en compte. Il réintroduit la vision systémique, les champs d’interventions, les niveaux « logiques », le recueil des émotions et la gestion « adaptée » de celles-ci, le travail sur les «  représentations », les valeurs…

L’éthique du coaching et sa pratique exigeante doit préserver le coach de la tentation du consultant en management, le « sachant » qui pourrait avoir la tentation ou la tendance à se substituer au client.

La neutralité, l’extériorité politique est une condition impérative pour le coach, pour la qualité du rapport collaboratif avec le coaché, et la capacité d’accès aux ressources du client.

L’ « essence » de la démarche coaching réside dans cette présence bienveillante qui laisse la place au coaché, lui donne permission et autonomie, pour l’accès à ses propres ressources et la mobilisation consciente et assumée.

L’efficacité et « l’élégance » du coaching réside en partie dans l’accès à la valeur ajoutée mais aussi aux valeurs.  Nous avons vu la puissance, et la qualité des changements mis en œuvre lorsque l’homme est placé au centre, lorsque l’activité fait sens en lien avec les valeurs.

La diffusion du modèle de l’entreprise RSE, de nouvelles approches managériales ou pratiques au travail font du coach un partenaire indispensable pour aider à la transition, l’accompagnement du changement, et l’élaboration  par les acteurs eux-mêmes de nouveaux types de pratiques et relations au travail.

Le coaching est une démarche humaniste. Il prend en compte le besoin de sens et la finalité. C’est une démarche qui a « foi » en l’homme, sa richesse, sa diversité, son « unicité ».

Mais aussi et surtout parce que le coaching s’inscrit dans l’action, l’expression des potentiels, l’efficacité, la performance.

Dans un monde incertain et complexe nous avons besoin de boussoles.

Le coaching offre les cadres de références, les outils opérationnels,  pour prendre conscience de nos croyances, « limites », libérer les énergies, changer nos pratiques, et comportements.

En tant que personne, quelle que soit notre position, nous sommes mis au défi de penser, « comprendre» le changement et nous mettre en mouvement pour devenir acteur,  autonome et responsable de nos choix.

Lucien Belda